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Élimination précoce en Ligue des Champions

Le football malagasy face à ses réalités

par Foot Gasy

Après le match nul 1-1 à l’aller disputé à l’île Maurice  terrain “home” par défaut de l’Elgeco Plus  l’équipe de Carreca n’a pas su faire la différence hier en terre malawite, concédant un nul vierge (0-0) synonyme d’élimination dès le premier tour des qualifications à la Ligue des Champions Africaine. Une sortie sans éclat qui vient s’ajouter à celle de Fanalamanga, également éliminée en Coupe de la Confédération. Résultat : Madagascar ne comptera aucun représentant au second tour des compétitions africaines interclubs cette saison.

 

Ce double revers contraste fortement avec les performances des Barea à la CHAN ou en Coupe COSAFA, où l’équipe nationale a su incarner une dynamique de progrès et d’ambition. Mais cette dissonance entre sélection et clubs rappelle une vérité incontournable : le football malagasy ne peut se construire uniquement sur les exploits ponctuels des Barea. Il doit s’appuyer sur des clubs solides, structurés, compétitifs à l’échelle continentale.

 

 Des questions urgentes à poser

 

La double élimination de Fanalamanga et Elgeco Plus n’est pas qu’un accident. Elle révèle des failles profondes :

 

  • – Préparation insuffisante : entre calendrier local mal adapté et manque de matchs de haut niveau, nos clubs arrivent souvent en compétition sans rythme ni repères.
  • – Infrastructures limitées : jouer à l’extérieur faute de stade homologué est un handicap majeur. L’absence de public, de repères, et de pression positive pèse lourd.
  • – Manque d’expérience continentale : nos clubs peinent à gérer les enjeux tactiques et psychologiques des matchs aller-retour, surtout à l’extérieur.
  • – Structuration administrative et technique : sans cellule de performance, scouting, ou staff étoffé, difficile de rivaliser avec les standards africains.

 

Que faut-il améliorer ?

 

Pour espérer franchir un cap, plusieurs leviers doivent être activés :

 

  • Homologation des stades : jouer à domicile, devant son public, est un droit stratégique. Il faut accélérer les travaux et les démarches.
  • – Renforcement des staffs techniques : préparation physique, analyse vidéo, gestion mentale… chaque détail compte.
  • – Valorisation des compétitions locales : un championnat fort est le socle d’un football compétitif. Il faut le rendre plus attractif, mieux médiatisé, et mieux structuré.
  • – Accompagnement des clubs : à travers des formations, des aides ciblées, et une vision commune portée par la fédération.

 

Une mobilisation nationale nécessaire

 

Le football malagasy ne manque ni de talents ni de passion. Mais il lui faut une stratégie, des moyens, et une volonté collective. Les clubs sont les piliers de cette construction. Leur échec ne doit pas être un sujet de honte, mais un appel à l’action.

 

Madagascar mérite mieux. Et le football peut être l’un de ses vecteurs les plus puissants de rayonnement continental  à condition de s’en donner les moyens.

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