Malgré une première période laborieuse, les Barea ont su faire preuve de caractère pour s’imposer face au Burkina Faso et valider leur ticket pour les quarts de finale. Un match tendu, marqué par des temps faibles inquiétants, mais aussi par des éclairs de talent et une solidarité défensive exemplaire.
Fenohasina, bijou précoce… puis tempête
Dès la 7e minute, Fenohasina a illuminé le début de rencontre d’un bijou technique, ouvrant le score d’une frappe limpide. Mais ce coup d’éclat n’a pas suffi à installer les Barea dans le match. En difficulté dans la maîtrise du ballon, les Malgaches ont multiplié les pertes de balle et subi la pression d’un milieu burkinabè plus agressif et mieux organisé.
L’égalisation de Sangaré à la 25e minute a redonné confiance aux Étalons, qui ont accentué leur domination. Les duels au milieu de terrain ont tourné en faveur des Burkinabè, et les attaquants malgaches ont peiné à se rendre disponibles. Rôrô, lucide, a tenté de réagir en procédant à un changement dès la première demi-heure : Jean-Luc cède sa place à Dahery pour redonner du souffle à l’équipe.
Deuxième période : intensité, caractère et déclic
Au retour des vestiaires, les Barea montrent un tout autre visage. Plus volontaires, plus agressifs, ils prennent conscience de l’enjeu et s’engagent avec plus de détermination. Si les imprécisions techniques persistent — notamment dans les dernières passes — l’animation offensive s’améliore. Les attaquants commencent à peser sur la défense adverse, jusqu’à provoquer une faute sur Fenohasina dans la surface.
Lalaina, plein de sang-froid, transforme le penalty et redonne l’avantage aux siens (2-1). Un tournant psychologique dans le match.
Statistiques sans appel, mais efficacité malgache
– Possession : 55% Burkina Faso / 45% Madagascar
– Tirs : 19 pour les Étalons / 10 pour les Barea
– Occasions franches : 4 pour le Burkina / 1 seule pour Madagascar
Des chiffres qui illustrent la domination burkinabè, mais aussi la résilience malgache. Les 20 dernières minutes furent longues et éprouvantes, mais les choix tactiques de Rôrô ont porté leurs fruits. Les entrants ont apporté de la fraîcheur, et l’équipe a tenu bon.
Toldo, mur infranchissable
Impossible de ne pas saluer la performance XXL de Toldo. Le portier malgache a été impérial : 7 arrêts décisifs, des réflexes impressionnants, des sorties maîtrisées et une relance propre. Véritable dernier rempart, il a incarné la sérénité et la combativité des Barea dans les moments les plus critiques.
Une victoire arrachée avec les tripes, qui confirme que cette équipe malgache, malgré ses imperfections, possède une âme et une capacité à se transcender dans les grands rendez-vous. Direction les quarts de finale, avec l’espoir de voir encore plus de maîtrise… et de magie.